Rares sont les femmes compositeurs dont l’œuvre est jouée dans le monde entier. Sylvie Bodorová est l’une d’ entre elles.
Après avoir étudié la composition à l’Académie de musique de Janacek à Brno et à l’Académie de musique de Prague, elle poursuit ses études avec le professeur Franco Donatoni à l’Academia Chigiana. Elle assiste à partir de 1987 aux cours de composition Professeur Ton de Leuw à Amsterdam.
Professeur à l’Académie Janacek de Brno, de 1994 à 1996, elle est invitée comme compositeur en résidence à la CCM de Cincinnati.
Sa première pièce (pour piano) elle l’a écrite alors qu’elle n’avait que sept ans.
Elle est lauréate de plusieurs concours et bénéficiaires de nombreuses commissions, dont la dernière au Festival de Warwick pour son Requiem du ghetto de Terezin.
Dans une interview à radio Prague elle a déclaré au sujet de son Requiem. « :Le message est très clair. La pièce est inspirée par la performance d’un requiem de Verdi dans le camp de concentration de la Seconde Guerre mondiale] que fut ce lui de Terezín. Et je me suis rendu à Terezín et j’ai vu toutes les circonstances, c’était si puissant que j’ai décidé d’écrire une pièce inspirée par cet événement. Le message est très clair: nous devons nous rappeler ce qui s’est passé et nous devons tout faire pour que cela ne se produise plus à l’avenir. Et je suis très heureux que ce morceau soit joué partout dans le monde, non seulement parce que c’est ma musique, mais parce que ce message est clair et beaucoup de gens comprennent ce que je voulais dire par elle. »
Lacrymosa du requiem du ghetto de Terezin