Henryk Wieniawski

photo Alchetron

Né  le 10 juillet 1835, à Lublin Henryk Wienawski est un enfant  prodige issu d’une famille juive polonaise cultivée. Son père, Wolf Helman, connu sous le nom de Tobiasz Pietruszka, a changé son nom pour Tadeusz Wieniawski, prenant le nom de son quartier, s’est même converti au catholicisme avant d’obtenir son diplôme de médecine. Il  devenu chirurgien. Sa mère Regina Wolff, est la fille d’un célèbre médecin juif de Varsvie. Elle est une excellente pianiste. A 9 ans, il auditionne pour le conservatoire de Paris et obtient une dérogation pour y être admis car il n’était pas français.

Deux ans plus tard,  en 1946, il reçoit un premier prix de violon et devient le plus jeune lauréat. Il continuera à suivre des cours auprès de son professeur  Lambert-Joseph Massart durant deux ans, avant de commencer une tournée de concerts. Il devient le chouchou de St Pétersbourg  où il reste 3 mois avant de partir pour les pays baltes puis enfin  Varsovie  à l’automne 1848, puis Dresde,  Leipzig  et Weimar ( où il rencontre Franz Liszt) puis enfin Berlin et  Hambourg avant de rentrer sur Paris en 1849.   Il  entame alors des études de composition auprès d’Hyppolyte Collet. Deux ans auparavant il avait déjà publié son premier opus: un Grand Caprice fantastique. C’est le début d’un catalogue  qui comportera 24 pièces.

A partir de 1850 que débute sa carrière de concertiste en Russie et  à travers l’Europe. Son frère cadet Jozef qui vient de terminer ses études  l’accompagne souvent au piano.

Joszef Joachim photo Wikipedia

Pablo Sarasate photo Wikimedia Commoms

Au fil des années, il s’imposera comme l’un des plus grands violonistes de son temps, aux côtés de Joszef Joachim et de Pablo Sarasate. Avec son 1er concerto,( 1852) il gagne l’admiration du public européen  et se fait connaitre aussi bien  en tant que violoniste  que compositeur.

 

De 1851 et 1853 il vit en Russie. En 1852, il compose sa première Polonaise de concert, op.4 en Ré majeur.

Commons Wikipedia

Il se marie en 1860 avec Isabella Hampton, après avoir obtenu,  non sans quelques réticences du côté de ses futurs beaux-parents le consentement  de sa main. C’est d’ailleurs l’écriture de Légende Op. 17 qui  semble leur avoir fait changer d’avis. Ils auront ensemble 7 enfants.

À l’invitation d’Anton Rubinstein, pianiste et compositeur (1829-1894 ) fondateur de la Société musicale russe (1859) et du conservatoire de St -Pétersbourg (1862), sa vie  va prendre une nouvelle tournure. En 1859, il est promu premier violon du Tsar avant de devenir le premier professeur de violon du Conservatoire. L’influence de son enseignement reste considérable.

De 1862 à 1867 , il joue au pupitre d’alto au sein du quatuor Ernst. Parallèlement il dirige l’orchestre de la Société musicale russe.

 

En 1862, il compose son 2ème Concerto pour violon. Ce concerto fait partie des plus grandes œuvres  du répertoire  romantique pour violon. Dix ans lus tard, il reprend sa carrière de virtuose international et part aux États-unis avec Anton Rubinstein pour 250 concerts en 239 jours. Il prolonge ensuite son séjour jusqu’en 1874, date à laquelle il choisit de  rentrer en Europe.  A Bruxelles, il succède à  Vieuxtemps comme professeur au Conservatoire, poste qu’il occupera jusqu’en 1877. Eugène Ysaÿe sera un de ses élèves.

Henri Wienawski

En 1878, alors que se manifestent ses premiers soucis cardiaques, il donne à nouveau une série de concerts à Paris, Berlin puis Moscou, avant de s’effondrer sur scène le 11 Novembre 1878, alors qu’il interprète  son  2ème concerto pour violon. N’écoutant pas cette première mise en garde, il devra interrompre son interprétation de la sonate « à Kreutzer » de  Beethoven à Moscou le 17 décembre de la même année. Pourtant, il ne renoncera pas encore et poursuivra sa tournée en Russie jusqu’en 1879, avant d’être transporté à l’hôpital d’Odessa. Le 14 Février 1880, il est emmené dans la propriété de  la maison de Nadezhda von Meck la protectrice de Tchaïkovski.

A sa mort, il laisse sa famille dans une situation financière désespérée, (sa femme est enceinte d’une fille qui naîtra 2 mois plus tard.)

Souvent comparé à Paganini, Wieniawski a ébloui le public par sa technique prodigieuse et son phrasé expressif. Alliant subtilement une inspiration romantique et une virtuosité irréprochable, tout  comme son compatriote Chopin, il  a  su écrire la musique qui a célébré l’esprit de la Pologne, notamment avec sa Polonaise en ré.

Le concours international de violon Henryk Wieniawski fur organisé pour la première fois à  Varsovie en 1935. La médaille d’Or  fut attribuée à la violoniste française Ginette Neveu tandis que David Oïstrakh se voyait distingué d’une médaille d’argent. Suspendu pendant la seconde guerre mondiale, il reprit à partir de 1952 à Poznan. A noter que ce fut  le fils de David Oïstrakh, Igor qui remporta le 1er Prix . Ce concours international se  déroule depuis cette date  tous les cinq ans.

 

Source : Henryk Wienaski Music Society in Poznan    / Atlanta symphony orchestra 

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