Azi Schwartz, cantor de la synagogue de Park Avenue à New York depuis 2009 est à la fois un interprète hors pair de la liturgie juive mais aussi un artiste qui sait émouvoir un public juif et non juif. De renommé mondiale, sa voix particulièrement limpide ne peut laisser indifférent ! Et chacune de ses nouvelles publications sur Youtube, mérite qu’on s’y attarde. Ici c’est magnifique hommage qu’il rend « à la mémoire de Leonard Cohen » (Cliquez sur le lien) en interprétant son inoubliable Hallelouya.
Ce roman est un véritable chef d’oeuvre. Je vous en livre ici un extrait. Il s’agit d’une lettre, qu’une mère écrit à son fils Vitia.
« Mais je voudrais te parler aussi d’autre chose. Je ne me suis jamais sentie juive depuis l’enfance je vivais parmi des amies russes, mes poètes préférés étaient Pouchkine et Nébrassov et la pièce où j’ai pleuré avec toute la salle au congrès des médecins de campagne est Oncle Vania avec Stanislawski dans le rôle principal. Et il y a bien longtemps, j’avais quatorze ans, ma famille avait décidé de partir pour l’Amérique du Sud. Et j’ai dit à papa: « Et pourtant Je ne quitterai jamais la Russie, je me pendrai plutôt. » Et je ne suis pas partie. en ces jours terribles mon cœur s’est empli d’une tendresse maternelle pour le peuple juif . Je ne me connaissais pas cet amour auparavant. Il me rappelle l’amour que j’ai pour toi, mon fils bien aimé. »
BIOGRAPHIE : Né le 12 décembre 1905, en Ukraine, à Berditcherv, (ville célèbre, grâce au rabbin Levi Yitzhok de Berditchev, un des plus populaires de l’histoire du ‘Hassidisme, décédé un siècle plus tôt, lui même disciple de Dov Baer de Mezeritch ), Vassili Grossman étudie à Kiev puis Moscou et devient ingénieur chimiste en 1929. Après son divorce en 1932, il se consacre à l’écriture et abandonne son métier. Sa première nouvelle publiée en 1934 « Dans la ville de Berditchev », reçoit les encouragements de Maxime Gorki.
Alors que les purges soviétiques battent leur plein, Porte-parole du régime soviétique (qui le nomme en 1937 membre de l’Union des Écrivains Soviétiques) il se porte volontaire pour devenir correspondant de guerre dans les rangs de l’Armée rouge de 1941 à 1945, après avoir été réformé pour le service militaire.A la fin de la guerre pourtant, sa conscience politique évolue en profondeur. Son entrée à Tréblinka en juillet 1944 et la nouvelle de la mort de sa mère ont sans doute été le déclencheur ou alors un puissant accélérateur de ces nouvelles prises de position. Il mettra sa plume au service de la vérité d’abord avec » L’enfer de Tréblinka « .
« Même quand elle est terrible, l’écrivain doit écrire la vérité et le lecteur la connaître. »
Les fêtes de Tichri sont terminées. Parmi les airs qui rythment la fête de Kippour, il en est un qui a su franchir les bancs de la synagogue. Il s’agit duKol Nidrei.
Max Bruch a permis au monde entier de découvrir cette mélodie hébraïque. Il se trouve que c’est aussi une de ses œuvres les plus jouées avec sa Fantaisie écossaise, pour violon orchestre et harpe et son premier concerto pour violon en sol min. Passionnément romantique, cette pièce incontournable fait toujours partie du répertoire des violonistes.
Fils d’un homme de loi, et d’une mère soprano, professeur de musique, Max Bruch nait en Allemagne, à Cologne le 6 janvier 1838. Sa mère lui enseigne les bases de la musique avant d’être pris en charge par un professeur à Bonn. A 14 ans il écrit sa première symphonie ainsi qu’un quatuor à corde, ce qui lui permet d’obtenir une bourse et d’être admis à la fondation Mozart à Frankfurt. Ses professeurs sont Ferdinant Hiller, ami de Robert Schumann et Carl Reinecke.
A partir de 1858, il enseigne à Cologne avant de devenir chef de chœur puis chef d’orchestre à Mannheim (de 1862à 1864). Sa première œuvre importante est un opéra, Die Loreley. C’est aussi à cette époque qu’il écrit son premier Concerto pour violon en sol mineur (1864) pour le violoniste réputé Josef Joachim, pièce qui lui apporte immédiatement la considération du public.. Brahms une dizaine d’années plus tard écrira son concerto de violon (1878) pour le même violoniste, qui apportera là aussi quelques précieux conseils. A l »évidence, le concerto de Bruch fut une source d’inspiration pour Brahms.
A la fin de son contrat, Bruch visite Paris et Bruxelles. Il accepte ensuite un poste de directeur de la musique à Coblence en 1865. Deux ans plus tard, il devient chef de chœur à Sondershausen. Il restera à ce poste jusqu’en 1870, année pendant laquelle Bruch part pour Berlin.
Son troisième opéra, Hermione y sera produit en 1872. Il commence à pouvoir jouir de sa réputation de compositeur allemand. et à être connu en Europe, ce qui le pousse à reprendre sa carrière de chef d’orchestre. Il obtient un poste en Angleterre pour diriger le Philharmonie de Liverpool.
A nouveau deux nouvelles œuvres remporte un vif succès : la Fantaisie écossaise pour violon et orchestre, puis Kol Nidrei, basé sur un chant traditionnel de la fête de Yom kippour. Alors qu’il est protestant, Bruch a eu l’opportunité par l »entremise de son professeur Ferdinant Hiller de rencontrer le Premier ‘Hazzan de la synagogue de Berlin, Abraham Jacob Lichtenstein. En tant que ministre officiant, Lichtenstein, entretenait des relations chaleureuses avec des musiciens chrétiens. Max Bruch fut reçu dans sa maison. Les mélodies de la liturgie (de rite allemand) ne le laissèrent pas indifférent, puisque quelques années plus tard, il s’appropria la mélodie du Kol Nidré, qu’il développa dans un Adagio pour violoncelle, orchestre et harpe. Quel autre instrument que le violoncelle pouvait porter cette mélodie méditative pleine de recueillement, Max Bruch a choisi le violoncelle.
Dans cette période agréable, il épouse la cantatrice Clara Tuczek. Malheureusement des problèmes surgissent entre les musiciens de l’orchestre et la direction. En 1883 Max Bruch quitte Liverpool et retourne en Allemagne. Il devient alors musical de l’orchestre de Breslau jusqu’à la fin de la saison en 1890 date à laquelle il devient professeur de composition au conservatoire de Berlin
Le style de ce grand mélodiste, attaché à la musique romantique et à Brahms, n’a guère évolué, bien qu’il ait côtoyé les plus grands compositeurs de son temps comme Mahler, Liszt, Wagner, Bruckner. C’est pourquoi il lui a été souvent reproché un certain académisme.