Ce roman biographique retrace l’histoire de deux fillettes ukrainiennes, Janna et Frina Archanskaïa. Alors que toute leur famille a été sauvagement exécutée par les Einsattsgruppen, elles ont réussi à s’échapper et à survivre grâce à leur courage, leur sang froid mais aussi leur talent musical.
Si Greg Dawson s’est tant intéressé à leur destin au point de vouloir s’en faire le porte parole, c’est qu’elle le touche au premier plan. Janna qui n’est autre que sa propre mère, lui a longtemps caché la vérité.
Sur ces années sombres, les deux sœurs ont préféré gardé le silence. Silence en opposition à la musique qu’elles ont porté comme un force et un baume sur leurs plaies.
Au delà de ses maladresses littéraires, Greg Dawson leur rend un touchant témoignage en même temps qu’il nous offre une magnifique leçon de vie.
http://emmanuelle-souffan.blogspot.fr/2013/04/joue-joue-sans-tarreter-de-greg-dawson.html
Extraits :
« Dimitri n’avait jamais entendu une traître note de Paganini- un phonographe était chose rare dans les foyers ukrainiens – et jamais il n’aurait osé s’attaquer à l’une de ses œuvres. Il aurait considéré sacrilège d’abimer la musique de son dieu. Mais s’il n’avait pas le talent de Paganini, Dimitri était suffisamment doué pour jouer lors des mariages et faisait partie d’un petit ensemble qui accompagnait les films muets américains projetés au théâtre en plein air de Berdiansk – sans parler du récital quasi quotidien que son ami Nicoli et lui donnaient au salon, pour le régal de leur unique auditrice , partagée entre l’extase et le sommeil. » page 30
« D’instinct Jana avait deviné la mort des siens à Drobitski Yar. Mais elle n’en parlait pas et s’interdisait même de l’imaginer. Cette certitude inexprimable demeurait enfermée dans un noir recoin de son âme, à la fois profane et sacrée- taboue. Se cacher l’horreur: seul moyen qu’elle eût de se prétendre Anna Morozova et d’obéir à l’ultime recommandation de son père : Vis ! »