Avec Adolphe Attia, ‘Hazan honoraire de la grande synagogue de Paris, Christiane Cuckersztein et Pauline Maillard au violon, Hikaru Sato violoncelle et Emmanuelle Souffan au piano.
Au Programme des œuvres issues du répertoire classique ( Max Bruch, à Ernest Bloch ), mais aussi de la musique de film (John Willams,) ainsi que des pièces composées par le Rabbin Shlomo Carlebach et le cantor Meir Finkelstein et pour finir un medley de pièces yiddish et klezmer
Ce roman est un véritable chef d’oeuvre. Je vous en livre ici un extrait. Il s’agit d’une lettre, qu’une mère écrit à son fils Vitia.
« Mais je voudrais te parler aussi d’autre chose. Je ne me suis jamais sentie juive depuis l’enfance je vivais parmi des amies russes, mes poètes préférés étaient Pouchkine et Nébrassov et la pièce où j’ai pleuré avec toute la salle au congrès des médecins de campagne est Oncle Vania avec Stanislawski dans le rôle principal. Et il y a bien longtemps, j’avais quatorze ans, ma famille avait décidé de partir pour l’Amérique du Sud. Et j’ai dit à papa: « Et pourtant Je ne quitterai jamais la Russie, je me pendrai plutôt. » Et je ne suis pas partie. en ces jours terribles mon cœur s’est empli d’une tendresse maternelle pour le peuple juif . Je ne me connaissais pas cet amour auparavant. Il me rappelle l’amour que j’ai pour toi, mon fils bien aimé. »
BIOGRAPHIE : Né le 12 décembre 1905, en Ukraine, à Berditcherv, (ville célèbre, grâce au rabbin Levi Yitzhok de Berditchev, un des plus populaires de l’histoire du ‘Hassidisme, décédé un siècle plus tôt, lui même disciple de Dov Baer de Mezeritch ), Vassili Grossman étudie à Kiev puis Moscou et devient ingénieur chimiste en 1929. Après son divorce en 1932, il se consacre à l’écriture et abandonne son métier. Sa première nouvelle publiée en 1934 « Dans la ville de Berditchev », reçoit les encouragements de Maxime Gorki.
Alors que les purges soviétiques battent leur plein, Porte-parole du régime soviétique (qui le nomme en 1937 membre de l’Union des Écrivains Soviétiques) il se porte volontaire pour devenir correspondant de guerre dans les rangs de l’Armée rouge de 1941 à 1945, après avoir été réformé pour le service militaire.A la fin de la guerre pourtant, sa conscience politique évolue en profondeur. Son entrée à Tréblinka en juillet 1944 et la nouvelle de la mort de sa mère ont sans doute été le déclencheur ou alors un puissant accélérateur de ces nouvelles prises de position. Il mettra sa plume au service de la vérité d’abord avec » L’enfer de Tréblinka « .
« Même quand elle est terrible, l’écrivain doit écrire la vérité et le lecteur la connaître. »
Né le 9 Novembre 1880 à Pilsen, il n’entre au conservatoire de Prague.qu’en 1901. C’est donc assez tardivement qu’il entame son apprentissage musical ( notamment l’orgue avec Klicka.) A la fin de son cursus, il deviendra un des derniers élèves d’AntonDvořák pour la composition et l’orchestration.
Quand la première guerre mondiale éclate, il a déjà composé de nombreuses œuvres de musique de chambre, un opéra « Le cœur d’Ilse » op. 10 (1909), une grande épopée symphonique, intitulée » Idéale » op. 11 (1909) et sa symphonie « Renaissance » op. 15; il vient de terminer sa symphonie pour violon et orchestre (op. 20). Il se trouve alors en Russie où il y passe l’été, quand il est suspecté d’être un espion autrichien, et enfin arrêté. Finalement il ne pourra rentrer dans son pays qu’en 1923 ; Entre temps, la révolution d’octobre l’aura conduit de Omsk à Vladivostok et Irkoutsk ; villes dans lesquelles il put exercer le métier de chef d’orchestre et de professeur. Une seule œuvre composée entre 1918 et 1920 intitulée « Démon » (op 23) subsiste de cette période Créée par la Philharmonie tchèque en 1921, elle obtiendra un vif succès auprès du public.
De retour à Prague en 1923, Rudolf Karel est nommé professeur de composition au conservatoire.
Durant la période de l’entre deux guerres, il compose des cycles de mélodies et des cantates, un opéra « La mort-marraine » op. 30 (1932) un « Quatuor à cordes » op. 37 (1936) une nouvelle « Symphonie du Printemps » op. 38 (1938).
En 1938, les accords de Munich, signent la mort de la Tchécoslovaquie en tant qu’état indépendant, offrant par la même occasion l’autorisation tacite à Hitler d’annexer la région des Sudètes. Une de ses conséquences sera de pousser 150 000 à 250 000 Tchèques à quitter cette région. On connait la suite. Quelques mois plus tard, Hitler envahit la Tchécoslovaquie. Antifasciste convaincu, Rudolf Karel qui approche alors de la soixantaine, se lance dans la résistance. Pour autant, cela ne l’empêche pas de continuer à écrie notamment une « Ouverture révolutionnaire » op. 39 (1941).
Malheureusement, en 1943, il est arrêté et emprisonné dans une prison de Prague dans le quartier de Pankrac. Là encore , même incarcéré, alors que la Gestapo lui fait subir régulièrement de pénibles interrogatoire, il continue de composer. de la musique pour piano mais aussi son conte « Les trois cheveux d’or du grand-père omniscient ». Comment s’y prend-il ? Grâce à la complicité de gardiens et de médecins de la prison il obtient en cachette de simples feuilles de papier toilette sur lesquelles il dessine des portées de musique et écrit sa musique. 240 feuillets sortiront ainsi en cachette de la prison. C’est de cette manière qu’il écrivit également son Nonette op 43 (pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor anglais, violon, alto, violoncelle et contrebasse,) entre le 16 janvier et le 5 février 1945. Envoyé ensuite à la petite forteresse de Terezin, la dysenterie l’emporte le 6 mars 1945 .
Conçu autour des musiques juives traditionnelles, ce concert se propose d’emmener ses auditeurs de l’Orient à l’Occident, en suivant tout naturellement les différentes migrations du peuple juif au fil de l’histoire qui ont permis à sa liturgie de se nourrir des multiples courants musicaux qui l’entourait.
Pour l’occasion il réunira les cantors Raphael Cohen et Ménahem Bueno, accompagnés au piano par Emmanuelle Souffan.